M. le S/préfet de Compiègne nous contacte.
Echanges Varesnausec et services de l’Etat.
A chacun son rôle et un merci final.
Probablement suite à notre engagement, M. le S/Préfet de Compiègne nous a communiqué l’arrêté attributif de subvention pour la commune de Varesnes à propos des protections individuelles. Nous nous en ferons donc l’écho auprès de nos lecteurs conformément à notre éthique et à nos engagements. De même, certains Varesnois manifestent leur impatience ou même leur désapprobation totale face à la gestion globale de notre défense contre les crues. Nous ne passerons pas leurs opinons sous silence pour les mêmes raisons qu’évoquer précédemment. Dans ce dossier, chacun à un rôle différent à jouer : l’Etat avec la mise œuvre de la réglementation issue du décret N°2007-1735 du 11/12/2007 ; la commune de Varesnes et ses élus, auxquels n’oublions pas les électeurs ont délégués le pouvoir décisionnaire pour notre collectivité ; Varesnausec, association de défense des sinistrés qui, servant un peu d’aiguillon, portent leurs paroles.
Cet arrêté stipule qu’une subvention de 17422€ est attribuée à Varesnes représentant 50% de la dépense subventionnable de 34845€ ht pour aider 9 propriétaires identifiés à réaliser des protections individuelles contre les crues. Le bénéficiaire est la commune de Varesnes qui est chargée de la mise en œuvre du dossier accompagnée par un certain nombre de contraintes qui ont été communiquées aux récipiendaires conventionnés.
Le vendredi 11/03, M.M Edouard Courtial, président du Conseil départemental et Ghyslain Chatel S/préfet de Compiègne seront à Varesnes pour une concertation locale à propos de pont de décharge. Varesnausec sera représentée.
La digue-sud pouvait elle rester en l’état pour l’Etat ?
Au vu de la nouvelle réglementation sur les ouvrages de plus d’1 mètre protégeant plus de 10 personnes considérés maintenant comme «ouvrages de danger » la réponse pour l’Etat est sans équivoque : NON. Non, car si la digue avait cédé, les dommages provoqués auraient amenés à rechercher la responsabilité du propriétaire (La Commune : propriétaire des lieux et maitre d’ouvrage car ayant décidé l’aménagement du chemin d’origine par une délibération (01/52) du 12/12/2001) mais aussi le maire, au titre de la police municipale, et l’Etat au titre de la police de l’eau. Cependant…
La Loi pouvait-elle s’appliquer avec discernement ?
Le dossier de la digue-sud pouvait-il être traité différemment en vue du maintient d’une protection collective ?
En s’appuyant sur de nombreux temps de travail ou des projets de résolution allant dans ce sens, la réponse pour Varesnausec est sans équivoque : OUI.
L’arasement total (on utilisera cette expression plutôt qu’abaissement car on est rendu au niveau zéro) n’était plus nécessaire puisque 190m avait été abattus pour limiter l’effort hydraulique et éviter toute surverse. Il était en outre totalement prématuré au regard du calendrier de la construction du pont de décharge et des risques insensés que l’on faisait courir aux habitants de Varesnes et de Pontoise-lès-Noyon. Une remise en conformité était par ailleurs tout à fait possible.
C’est ce que nous font savoir des Varesnois n’hésitant pas à nous (les Varesnois) qualifier de « cons » pour ne pas avoir empêcher l’arasement. Cette remontée de colère est compréhensible, Varesnausec étant l’interface entre tous. D’autres, inquiets, s’impatientent et nous le font savoir !
Les 600 m restant auraient pu préserver provisoirement le village contre des crues moyennes rendant le batardeau de la RD87 encore efficace. Que l’on ne nous dise pas que l’ouvrage résiduel ne devait pas préserver des terrains agricoles car ce serait en contradiction avec ce que l’on peut trouver dans le document du CEPRI (centre européen de prévention du risque inondation) :
« N’oublions pas que, même en zone rurale, les digues jouent un rôle important lorsque les zones qu’elles protègent de l’inondation abritent des terrains agricoles et des équipements qui profitent à tous. ».
On peut donc penser que l’argumentaire présenté à l’époque allait au-delà de ses possibilités.
Il ne fait aucun doute que l’arasement de la digue-sud, que ne compense pas la parcellisation des protections envisagées, demeure l’agrégateur d’un mécontentement intra-muros, au moins sur le sujet. Peut être un référendum d’initiative locale après une information très complète, avant l’arasement, aurait-il permis de mieux percevoir le sentiment général de la population sur une action qui engageait résolument son avenir.
Avant de terminer ce billet, au nom de Varesnausec, je tiens à remercier tous les élus du Noyonnais (au sens large) qui se sont déjà prononcés (26 communes sur 42) pour le transfert à la CCPN d’une partie de la compétence GEMAPI permettant ainsi la prise de la maîtrise d’ouvrage par la Communauté de Communes pour la construction du pont de décharge de la D934.
S. Bulcourt, président.
Notre documentation : document très complet. Pour le télécharger cliquez sur ce lien.
http://www.cepri.net/tl_files/pdf/CEPRI-guide-reglementation-digues-2010.pdf