Finalement, à qui donc peut profiter cet arasement ?
Toute production de biens et services est motivée par le besoin au profit de la cible visée. Dans le cas présent, il y a la sécurité des habitants face à la sur-verse (bien que discutable) et la société civile française à travers ses valeurs et son « force reste à la Loi »). Toutefois quand on y regarde de plus près, on ne peut s’empêcher de s’interroger sur des motivations moins transparentes.
Pour cela jetons un coup d’œil aux prévisions climatiques saisonnières.
L’enfant terrible climatique est bien là. Il monte en puissance. Son cycle dure de 2 à 7ans et nous sommes vers l’apogée. Indirectement, il amène souvent sur l’Europe de l’ouest un hiver doux et fort humide. Tout cela est connu des spécialistes et des autorités.
Pour en savoir plus vous pouvez consulter ces sites mais il en existe bien d’autres. Si vous en trouvez quelques uns plus pertinents, n’hésitez pas à nous les signaler.
http://www.skipass.com/news/122228-el-nino-et-previsions-saisonniere.html
Reprenons notre questionnement.
La crainte d’effets trop importants d’el Niῇo (prononcer el « ninio ») aurait-elle accélérer les choses ? Dans ce cas, on peut se demander, qui pouvait avoir intérêt à voir cet ouvrage disparaître au plus vite et pourquoi, sachant que la digue-sud ne présentait plus de danger réel de sur-verse suite à l’arasement des 200m à l’est ? Chacun peut avoir une opinion sur le sujet mais, poursuivons.
Si l’arasement de la digue-sud ne profite pas principalement aux habitants protégés par l’ouvrage sud, qui tranquillise-t-il ? Qu’on ne dise pas que l’endiguement qui avait tenu 2 fois aurait peut-être lâché la 3ème car l’argument a sa réciproque. Il aurait probablement pu tenir bien plus longtemps au vu des difficultés pour le démolir. Aucune boule de cristal n’est venue affirmer le contraire.
Supposons que le principe de précaution qui a justifié un arasement avant l’hiver ne soit pas au bénéfice du collectif. Quid, dans ce cas là, du principe de précaution favorable aux personnes et aux biens des deux villages qui, rappelons le, se retrouvent maintenant exposés sans parade au pire et ce, contrairement aux obligations de la LOI du 15/11/2001 ?
Aurait-on sorti le cadavre de Ponce Pilate (avec sa bassine d’eau) de quelque endroit obscur ?
Si de telles hypothèses se trouvaient vérifiées en totalité ou même partiellement, je laisse à chacun le soin d’exprimer son ressenti (sur notre site par exemple dans la zone commentaire).
Avouons que cette situation a de quoi justifier de telles interrogations qui alimentent une sourde colère qui gronde dans nos 2 villages. La construction rapide du pont de décharge peut contribuer à désamorcer cette bombe pour peu que sa conception réponde parfaitement aux exigences : pas d’eau dans nos maisons. Le cas contraire déclencherait immanquablement des scènes de colère d’une grande intensité. Qu’on se le dise
S.Bulcourt, président de Varesnausec.