Afin de pallier l’arasement de la digue-sud, en sus du busage de la 934, une autre mesure compensatoire est envisagée. Elle prévoit la mise en place de protections individuelles pour les 21 maisons les plus exposées.
Une telle proposition, coûteuse, laisse les Varesnois dubitatif et c’est là un doux euphémisme.
Le projet consiste à empêcher l’eau d’entrer par les ouvertures à l’aide de batardeaux. On peut le concevoir, sous réserve que ce soit bien conçu, pour des crues très courtes et plutôt moyennes.
Se préserver des crues est inscrit dans la culture locale. Chacun au village sait que l’habitat de pierre meulière ou en briques, jointoyées avec un mélange de sable et de chaux ne sera pas longtemps imperméable à la pression que l’eau va exercer depuis l’extérieur ou depuis les remontées de nappes comme en 2000.
Les protections individuelles seront dès lors totalement inefficaces sans pompage permanent.
On est donc loin du confort et de la sécurité que nous apportait la digue-sud.
On ne peut d’ailleurs pas dire, sauf évolution récente, que le projet rencontre un franc succès auprès des Varesnois. D’autres s’en gaussent franchement.
Une telle situation ne peut donc que renforcer la colère des sinistrés et le sentiment d’avoir été bernés.
Parfois, certains regrettent le manque d’actions musclées sans avoir pour autant renoncé à se faire entendre.
On aurait tort de penser que les Varesnois sont résignés.
S.B