Constat 1 : Avant le bras de décharge de Pontoise-lès-Noyon, à partir des cotes 260-265 (crue moyenne) à Condren, la RD87 à la sortie de Varesnes vers Brétigny, était submergée. Avec le bras de décharge, c’est pareil… Pourtant, des prédicateurs avaient dits que cela n’arriverait plus…
Constat 2 : Avant le bras de décharge, en cas de crue moyenne, Varesnes était entourée d’eau (sauf les voirie principales) ; après aussi et dans des proportions à peu près semblables (repérées grâce à des points de repères)…
Et pourtant, par ce bras, l’eau coule très fort, alors ? On avait imaginé que ce bras empêcherait l’accumulation démesurée d’eau en amont du pont de Pontoise. Nous avons pris nos désirs pour des réalités en oubliant un gros détail !
Qu’avons nous oublié ? Tout simplement que la retenue d’eau qui se faisait au niveau du pont de Pontoise (nettement visible en cas de grosse crue) freinait aussi les eaux de l’amont. En ouvrant un brèche dans la RD934, on a aussi permis à ces volumes d’eau d’y arriver plus vite pour se retrouver … freinés ou bloqués à Pontoise ! On a cru bien faire en limitant le blocage important de la D934 mais sans dispositifs pour freiner les eaux de l’amont. En quelque sorte, on a tout simplement déplacer le problème. Il est probablement que les phénomènes de submersion dureront moins longtemps grâce au bras de décharge mais ils existeront. Que l’eau reste 1 ou 2 journées dans une maison, les dégâts seront bien là. En sus pour Varesnes, on a doublé la mise en arasant totalement la digue-sud, véritable affront au caporalisme étatique. Elle aurait pu servir pour de courts moments et dans des proportions bien moindres que celles déjà vécues.
Qui est responsable d’une telle situation ? Le bras de décharge était censé compenser la perte de la digue-sud de Varesnes pour permettre l’écoulement normal des eaux au niveau de Pontoise. On a même entendu qu’il n’y aurait peut être plus d’eau sur la petite voirie qui relie Varesnes à Pontoise. On en est loin. Ce fut un marché de dupes et nous sommes les dindons de l’histoire. Quant aux protections individuelles, c’est du pipeau avec nos habitats. Bref tout cela pour ça !!!
Que faut il faire aujourd’hui pour demain ? Il faut reprendre le dossier avec les nouvelles observations et agir en conséquence. Evidemment ça va coûter bien plus que ce qui était prévu pour araser totalement la digue-sud de Varesnes. Il y a des erreurs qui coûtent cher !
S.Bulcourt, président