Ce vendredi, le Noyonnais avait rendez-vous dans le secteur Varesnes/Pontoise-lès-Noyon.
Des élus du Noyonnais ont rencontré M.M Courtial, président du conseil départemental de l’Oise et Chatel, S/Préfet de Compiègne accompagnés de l’Entente Aisne-Oise, d’élus Picards ainsi que nombre de leurs collaborateurs sur divers dossiers et notamment, celui qui nous concerne directement : la délicate question des inondations dues à la rivière Oise depuis la disparition très contestée et prématurée de la digue-sud de Varesnes. Varesnausec était présente.

En se venant sur place ces autorités ont pu découvrir de visu et in situ les situations de Varesnes et Pontoise, actuellement entourées d’eau, que leur ont présentées les deux maires.
Pour atténuer les effets catastrophiques de la disparition de la digue-sud, un pont de décharge est programmé pour 2017 à l’entrée nord de Pontoise. Après un vote unanime des délégués puis des conseils municipaux des communes adhérentes que nous remercions vivement, la CCPN assurera la maîtrise d’ouvrage sous la conduite de son président M. P.Deguise.
Reste pour les habitants de nos deux villages que les études nécessaires à ces travaux soient aussi courtes que possible et que l’ouvrage soit rapidement construit.
L’Etat vient d’accorder une dérogation pour anticiper certaines dispositions de la GEMAPI (gestion des milieux aquatiques et prévention des inondations) prévue seulement pour 2018. Les participations au financement du projet sont maintenant calées, seul le montant final des travaux est encore incertain mais il devrait dépasser le million d’euros. La longueur de l’ouvrage donne aussi dans l’incertitude. Nous serons très vigilants sur l’altimétrie du seuil de l’ouvrage afin que son efficacité soit maximale.
Une autre incertitude concerne l’impact de l’ouvrage sur notre commune. Nous savons qu’il ne compensera pas totalement la perte de la digue-sud. Il est à craindre que l’eau puisse encore traverser la D87 à l’est du village faisant fi de convictions incantatoires. Des dispositifs complémentaires sous forme de protections individuelles ont été proposés. Des tracasseries invraisemblables liées aux surfaces d’expansion naturelle des crues ont limité le nombre de propriétaires s’engageant dans la démarche (2 sur 9 potentiels). A cela viennent s’ajouter les doutes quant à la garantie de l’efficacité des dispositifs proposés pour certaines habitations et le coût des réalisations. En clair, ce n’est pas une réussite et c’est quelque part dommage. On aurait pu faire mieux.
On a aussi le cas de propriétaires déjà inondés hors pièces d’habitation, qui se sont protégés sans pouvoir bénéficier des aides prévues à cet effet. C’est une situation stupéfiante que Varesnausec a dénoncé.
La disparition de la digue-sud n’appartient pas encore au passé. Son impact sera encore bien présent dans le futur.
« Le courage, c’est de chercher la vérité et de la dire ». Les inondations font partie de la culture locale et sont ancrées dans nos réflexes que tous les nouveaux habitants ou propriétaires devront acquérir. Nul ne pourra nier que Varesnes est en zone inondable, même réduite. Le PPRI du Noyonnais et sa cartographie sont là pour nous le rappeler. A nous de faire en sorte que l’impact en soit maintenant aussi limité que possible.
« L’ignorance du passé ne se borne pas à nuire à la connaissance du présent, elle compromet, dans le présent, l’action même. » Marc Bloch.
- Bulcourt, président de Varesnausec.