En ce début janvier 2016, l’inquiétude est perceptible dans Varesnes.
Certes au village, on est habitués aux montées de l’Oise. Les Varesnois surveillent sans trop de crainte l’eau qui envahit habituellement les prés pour leur plus grand bénéfice d’ailleurs grâce au limon apporté. Mais cette année, tout est différent. On se sait rendus vulnérables. Notre protection sud a été détruite prématurément sans même que les autorités aient envisagé une refonte de ce qui fonctionnait bien, même illégalement. Quant au danger d’une vague déferlant sur le village, laminant tout sur son passage, cela relève d’une ahurissante argumentation irréaliste ne reposant sur aucune étude ou modélisation sérieuses. Avec 68 cm d’eau derrière le barrage de la digue-sud, il est évidemment impossible de créer, en terrain plat et largement ouvert sur le village, une lame ne serait-ce que d’un mètre. Il fallait cependant bien argumenter dans le n’importe quoi pour que la digue de Varesnes ne soit pas validée. Imaginez l’impact dans tout le pays France au niveau des collectivités qui, suivant l’affaire, espéraient bien en tirer un sujet à jurisprudence !
Toujours est-il que ces jours-ci, nombre de Varesnois sont venus voir l’Oise qui monte. On surveille plus que l’on s’inquiète réellement mais tout de même … On y pense …
Chaque Varesnois ayant vécu 1993, 1995, 2000, 2001 se rappelle. Oui le traumatisme est bien là. La digue-sud l’avait estompé. Aujourd’hui, en l’attente du pont de décharge qui devrait limiter les dégâts, l’angoisse, qui tournera très vite en colère, est bien là.
S.Bulcourt, président.