Varesnes se bat pour mieux se préserver des crues de l'Oise


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Archives for février 2016

Crues oise Varesnes, empower village ? Surement pas !

26/02/2016 By Stéphane Bulcourt

Varesnes, empower village ? Surement pas !

L’Etat français est bien trop jacobin et culpabilisant pour cela. Pour sûr, Varesnes n’avait pas les capacités d’apprécier elle-même ce qui était bon pour sa sécurité par rapport aux crues. Des campagnards ! pensez-donc ! L’Etat se réfugie toujours derrière sa charge régalienne qu’est la sécurité pour faire valoir, en matière de sécurité, son «c’est pas vous, c’est nous ! ».

Qu’est ce au juste qu’un empower village ? C’est une expression peut être créée par Varesnausec issue de « empower man » qui qualifie une personne à qui on a donné, autorité, carte blanche pour faire des choix et traiter une affaire. A elle de ne pas se tromper. Vous imaginez Varesnes être un empower village ?

Cela existe-t-il en France ? Pas sûr ! Toute décision de l’instance décisionnaire locale doit passer au contrôle de légalité de la grande prêtresse (ELLE) qui condescend ou rejette une délibération au nom des textes parfois absurdes. Parfois, il y a un peu d’autonomie mais à condition de consulter toutes les réglementations existantes car, sinon gare aux coups de règle sur les doigts.

Il était donc évident, pour ELLE, que les Varesnois ne connaissaient rien aux inondations qui touchaient leur village et donc pas question de leur déléguer le traitement de la protection du bourg. Ils peuvent s’en indigner ou se révolter mais, en silence svp afin de ne pas perturber les sages décisions de la grande prêtresse.

jouer au sablejouer au sable 2

Cette première photo est surprenante. Certains ont affirmé haut et fort que la digue-sud n’était qu’un tas de sable, un bricolage. Bizarre, nous n’avons jamais vu du sable faire de tels blocs. On ne doit pas parler du même endroit. Sur celle de droite, on mesure clairement la hauteur phénoménale de la digue-sud. Sûr que si il y avait eu rupture, c’était une vague de plusieurs mètres qui aurait déferlé vers le village qui se trouve loin à gauche entre 2 marais-tampons !
PENTAX DIGITAL CAMERA
Cette photo prise quasiment au plus haut de la crue le 11-01-11 permet d’évaluer « l’énorme hauteur d’eau » qu’il y avait derrière la digue lors de cette inondation qui approchait celle de 1993 laquelle est notre référence administrative. Si on la compare aux photos ci-dessus, on se demande comment une si petite hauteur, très proche du maximum, pouvait générer « une énorme vague déferlant sur le village ». Cela ressemble plutôt à du « foutage de gueule ».

Une Varesnoise avait proposé de faire signer une décharge aux habitants qui avaient le plus besoin de la digue-sud afin de décharger au maximum l’administration de toute responsabilité. L’insensée. Pas d’empower woman à Varesnes !

La France possède une administration de tutelle donc très hiérarchisée, jacobine, avec un panel de textes, codes et règlements ahurissant. Un vrai carcan qu’il faut consulter avant de pouvoir décider … parfois de ne rien décider ou… de prendre le risque de passer au-dessus. Elus et politiques n’ont pas toujours prise (pour ne pas dire plus) sur ELLE qui a besoin de cette situation pour exister pleinement mais tout en étant elle-même sécurisée.

La digue-sud menaçait-elle vraiment les Varesnois ou était-elle une menace sérieuse pour des administratifs voire des élus ? Nous laissons chacun répondre à cette question fondamentale.

C’est ainsi que l’on voit naître une situation abracadabrantesque : au lieu d’adapter ce qui n’allait pas (Varesnes était partante pour adapter l’existant), on rase et on part vers une usine à gaz ! Pas question de reprendre les bonnes idées des indigènes ! On a des spécialistes et nos ingénieurs (dont à Varesnausec, on ne nie pas les compétences universitaires et professionnelles).

Il est même irrespectueux, envers ces personnes certainement très qualifiées, de répondre à un Varesnois que les conséquences de l’arasement de la digue-sud ont été dûment appréhendées. Les pauvres, la grande prêtresse leur ferait volontiers porter le chapeau des entrées d’eau dans les maisons d’un village abandonné pour quelques temps aux affres des crues de l’Oise. Ah, il est formidable le pouvoir régalien sur ce coup là !

S.Bulcourt, président de Varesnausec.

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Inondations Varesnes Oise : Alerte sérieuse

19/02/2016 By Stéphane Bulcourt

Le village est maintenant sans défense. L’Oise est montée rapidement de façon inquiétante.

Sur ce graphe, on comprend mieux les inquiétudes des Varesnois. Le boulet n’est pas passé loin.

chaud le boulet
Carte de vigicrue concernant la station de Condren en amont de Varesnes. A la cote 260, l’eau commence à submerger la RD87 et file ensuite vers le quartier des Hurteaux situé plus bas. Jusqu’en 2015, ce dernier était protégé par la digue-sud.

Certes, nous très heureux de voir le niveau de Condren (station en amont) baisser ainsi. Nous devrons attendre 30 heures environ pour observer une situation identique. Varesnausec ne peut laisser passer une telle situation sans la dénoncer. Le risque est bien réel. Par une volonté aussi absurde que réellement incompréhensible, le village a failli retrouver une situation qu’il croyait à jamais disparue. Les eaux de crue étaient largement bloquées par la D934, véritable barrage en travers du lit majeur de la rivière. Le futur pont de décharge devra intervenir dès lors que l’eau sort du lit majeur afin de permettre un écoulement progressif mais continu du flux.

Varesnausec a décidé de faire savoir à qui veut le lire que ce pont de décharge est essentiel pour Varesnes et Pontoise-lès-Noyon. Il est non seulement essentiel mais urgent de le construire afin qu’il remplisse rapidement la fonction attendue. Nous savons cependant tous maintenant qu’il ne pourra que soulager notre triste situation. Faute  de digue-sud, des dispositifs complémentaires seront très certainement nécessaires en plusieurs endroits pour réduire davantage  les conséquences des crues.

Varensausec veut afficher clairement sa détermination sous forme de banderoles explicites.

buser urgent
Ce slogan est le résultat d’un assez long travail d’équipe.

Ces banderoles de 8 m de long, hautes de 80cm seront visibles par les nombreux usagers qui traversent le village qui affirme ainsi haut et fort sa détermination.

Pour que nous puissions vivre encore longtemps sereinement dans notre village aujourd’hui menacé.

S. Bulcourt, président.

 

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Varesnes inondations Oise : celle-là, les Varesnois vont l’adorer !

19/02/2016 By Stéphane Bulcourt

On sent à travers cette réponse faite à un Varesnois comme un sérieux agacement. On s’agace des billets diffusés par Varesnausec. On s’agace des questions impertinentes posées par des Varesnois toujours aussi indignés d’avoir été trahis.

Nous reproduisons ci-dessous le texte exact (la copie de l’original est de mauvaise qualité, nous le tenons à disposition pour attester de notre honnêteté) d’un courrier envoyé par le secrétariat général de la préfecture de l’Oise à un impertinent Varesnois que nous félicitons pour son courage et son opiniâtreté.

Date : 12/02/16

« Monsieur,

Par courrier du 20* août 2015, vous avez bien voulu attirer l’attention de Monsieur le président de la République sur la cohérence des actions entreprises par l’Etat en Picardie.

Vous comparez en particulier, les actions des préfets de l’Oise et de la Somme face à deux évènements : l’arasement de la digue de Varesnes et le blocage de l’autoroute A1 le 29 août dernier.

Il s’agit bien là de deux événements d’ordre extrêmement différent nécessitant une réaction adaptée différenciée. En aucun cas, une fermeture d’autoroute ne peut être comparée à un risque de rupture de berges.

Par ailleurs, vous mentionnez la nécessité que les décisions préfectorales soient prises après analyse des conséquences. Je vous confirme que la décision d’araser  la digue de Varesnes a été prise dans un souci de sécurité publique, après concertation des acteurs et analyse des spécialistes et ingénieurs. Le risque de rupture de la digue était majeur et par la suite une submersion rapide et soudaine de Varesnes a pu être évitée.

La mise en place de protections individuelles et la réalisation d’un ouvrage de décharge sont deux projets aujourd’hui en cours de réflexion qui permettront de diminuer le risque inondation sur ce secteur.

Je vous prie d’agréer, Monsieur, l’assurance de ma considération distinguée.

 Pour le Préfet, le secrétaire général Blaise GOURTAY »

(20* = en fait elle était du 30. Mention additionnelle pour rendre la réponse cohérente par rapport à la date du 29 citée.)

Des commentaires, ce courrier en appelle en nombre.  Rédacteur et signataire connaissent-ils réellement le dossier à fond ? Si l’irritation est perceptible, la provocation semble pointer.

Nous délaisserons la première partie de la réponse qui ne concerne véritablement que notre Varesnois pour nous attarder sur la partie qui commence par : « Par ailleurs… ».

« Après analyse des conséquences. » Dans aucune séance de travail pluri-partenariale l’arasement prématuré de la digue-sud n’a fait l’objet d’une discussion afin de savoir s’il était pertinent de la détruire AVANT la construction du pont de décharge. Varesnes avait demandé à plusieurs reprises exactement le contraire sans être entendue. C’est donc un tout faux sur ce sujet.

« La décision d’araser la digue de Varesnes a été prise dans un souci de sécurité publique. ». Si on s’en tient à la version officielle, c’est vrai, sauf que, nombre de raisons plus obscures sont venues sérieusement renforcer ce qui semblait un peu léger pour permettre d’exposer personnes et biens à la moindre crue sérieuse. C’est donc un oui mais nuancé sur ce sujet.

« Après concertation des acteurs ». Il convient de s’entendre sur le mot concertation. Si concertation signifie : vous ferez ce que je vous dis sinon je le ferai faire en ponctionnant votre budget communal de la somme nécessaire, c’est oui. Sinon c’est un tout faux.  Varesnausec ne fut pas conviée à d’éventuelles concertations quant à l’arasement pur et simple.

« Après […] et analyse des spécialistes et ingénieurs ». En relisant les analyses de ISL et SOGREAH, on se demande si on parle du même sujet. SOGREAH n’a jamais laissé entendre qu’il fallait purement et simplement détruire la digue-sud sans la rénover. Les réunions de travail post-analyses avaient conclu que la digue devrait être reprise pour être conforme et pérenne mais il ne fut nullement question de l’araser sans remplacement. Varesnes avait milité pour la rénovation pérenne. C’est une décision sortie d’on ne sait quel chapeau qui a abouti à cette solution autant insensée qu’irresponsable puisqu’elle relève plus du jeu de la roulette russe. C’est donc un tout faux sur ce sujet.

Cela nous conforte dans le billet édité précédemment. La digue-sud ne devait pas rester car devenue encombrante et provocante.

http://varesnausec.fr/varesnes-crues-oise-les-varesnois-trompes-est-ce-possible/

« Le risque de rupture de la digue était majeur et par la suite une submersion rapide et soudaine de Varesnes a pu être évitée. »

L’administration, superbe dans son rôle de la défense de la veuve et de l’orphelin nous a gardé le meilleur pour la fin. Là, il faut oser ! Je propose que la date de la destruction de la digue-sud soit inscrite à tout jamais sur le calendrier des évènements Varesnois à fêter comme une revisite de « le jour d’après », ce jour où Varesnes fut déclarée sauvée !  Roland, tu as un sujet en or ! Chapeau bas messieurs. Une administration qui nous expose au pire en se targuant de nous en préserver ! Ca ne se trouve pas partout ! Nous vivons décidément une époque merveilleuse ! Tous ceux qui ont œuvré pour la construction et la maintenance de cet ouvrage devraient en rester baba.

« Quant au risque majeur », parlons-en justement. ISL et SOGREHA avaient soulevé le problème de la fiabilité. Bien que non convaincue (certains Varesnois, avant de changer d’attitude plus tard, refusaient totalement cet argumentaire), Varesnes avait entendu l’argument et avait travaillé avec spécialistes et ingénieurs pour la reprise partielle ou totale de la digue. Les comptes-rendus d’époque l’attestent. Mais les fossoyeurs ne l’entendaient pas ainsi. La digue-sud sera mise à mort et disparaîtra sans qu’aucune reprise ne soit possible. Les villageois si l’eau arrive ?  Ils savent nager. En outre, ils ont barques et canoës !  pourrait rétorquer un cynique.

Un Varesnois courroucé pourrait alors interroger « Et le bon sens local ? Nous connaissons notre village et la rivière ! »

« Nous avons nos spécialistes et nos ingénieurs » répondrait un administratif tout aussi fictif (quoique ?) qui préciserait : « autochtones, retournez à votre quotidien, nous prenons les bonnes décisions pour vous mais ne rangez pas vos bottes trop loin ! »

« La mise en place de protections individuelles et la réalisation d’un ouvrage de décharge sont deux projets aujourd’hui en cours de réflexion qui permettront de diminuer le risque inondation sur ce secteur. »

Ca va avec le reste. Les protections individuelles ? Les Varesnois de terrain savent ce qu’il en est avec nombre de maisons inadaptées à cette solution mais l’administration a ses spécialistes. Alors… l’eau ne passera plus à travers les murs de brique ou de pierre. Le projet du pont de décharge est à l’étude et le dossier avance. Vrai. Mais il y a une certitude. Une digue-sud remaniée aurait continué à protéger totalement  le village alors que les dispositifs variés «permettront de diminuer le risque inondation sur ce secteur ». Seulement diminuer et pour plus cher ! Toute la différence est là !

Et après, on s’étonne que les Varesnois soient indignés ? Je les trouve sacrément calmes face à un tel cynisme !

Pas étonnant que certains proposaient déjà des manifestations à répétition. D’autres en France le font pour moins que cela.

Si d’aucuns pensent que la totalité des Varesnois se sont résignés à la situation actuelle, ils se trompent. Souvenez-vous d’une fameuse mule !

S.Bulcourt, président de Varesnausec.

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Varesnes-crues-oise : Inquiétude et doute montent avec l’Oise

09/02/2016 By Stéphane Bulcourt

Situation actuelle : L’Oise est sortie de son lit et il pleut encore ! Annonce officielle : « les débordements vont se poursuivre en Oise moyenne ». Pour l’instant rien d’inquiétant.  L’eau butte déjà sur la D934 là où devrait être construit le pont de décharge. A ce stade, il devra déjà entrer en action. certes  le niveau baisse à Condren (station amont). Rappelons que vous y accéder depuis la page d’accueil.

Par ailleurs…

On va encore s’interroger quelques temps sur les dessous de l’arasement de la digue-sud, et pour cause !

Les Varesnois ont-ils été trompés ?

On le suspectait, mais, cela pourrait bien se confirmer ! Voyons cela.

A la lecture de cette lettre-réponse (voir au bas de cette page), on peut se le demander.

Que n’a-t-on pas entendu ?  La digue-sud est illégale !  elle est dangereuse, elle doit être arasée ! L’eau va déferler dans Varesnes etc… et pourtant un projet de reprise technique avait été évoqué pour la rendre pérenne mais, parlons de l’illégalité ou plutôt on n’en parle pas ou plus ! Pas ou plus ?

Cette évocation dénotait-elle trop sur un document officiel ?  Toujours est-il que dans ce courrier préfectoral, on n’en parle plus ! On évoque seulement la dangerosité !  C’est nouveau ! (voir  lettre au bas de cette page)

Ce serait la dangerosité qui aurait empêché la validation !

Outre que ce jugement prête à contestation (pas de modélisation mais seulement un rapport d’inspection qui n’appelait pas de contestation mais, admettons ici cette version), nous disons haut et fort : une dangerosité, ça se corrige ! Et les propositions ne manquaient pas !

C’était assez facile à mettre en oeuvre. Ne suffisait-il pas de le vouloir ? Cela aurait coûté moins cher que la multitude de solutions parfois totalement inadaptées l’on va essayer de mettre en place !

Nous avions tenté à plusieurs reprises (preuves à l’appui) de faire entendre que cette digue-sud, essentielle pour Varesnes, pouvait être retravaillée, même de fond en comble. Pour certains, elle était parfaite donc pas touche, pour d’autres il fallait la reprendre et pour d’autres enfin, il fallait la virer. Quelles empoignades !

Au sein de Varesnausec, nous avons de plus en plus l’intime conviction qu’aucun effort, aucune démarche, aucun aménagement ne pouvait sauver la digue-sud :  ELLE NE DEVAIT PAS RESTER car n’était-elle pas devenue trop encombrante pour diverses raisons ? Nous n’avions pas le sentiment qu’il y avait une volonté administrative pour la pérenniser.

Nous avons le sentiment, encore aujourd’hui, que l’argumentation de l’administration se fait plus  à  la volée en piochant  dans un panel d’arguments en fonction des nôtres. L’administration ne pouvait avoir tord ; le pot de terre contre le pot  de fer. La digue-sud, pourtant votée en Conseil Municipal le 12/12/2001 (délib. 01/52) après une esquisse (délib. 00/25 de juin 2000 avec octroi d’une subvention) n’était-elle pas devenue trop encombrante pour bien des personnes dont les intérêts, divergeaient de ceux des sinistrés ?

HONTE aux vilains canards de Varesnois qui voulaient faire une brèche dans le pouvoir régalien des administrations. Mais, c’est qu’ils auraient fini par inspirer d’autres communes ces indisciplinés !

Les Varesnois ont le sentiment de s’être fait bernés, ressentant en sus la volonté de les culpabiliser et même de vouloir les sanctionner au niveau du budget communal soit disant au nom de notre sauvegarde. Foutaise !

C’est un ressenti assez général dans la population du village. Il se trouve  là un peu plus confirmé. Les Varesnois sont toujours aussi indignés. Parfois cette indignation vire à la rage, la rage d’avoir été trahis.

lettre digue dangereuse

Merci aux Varesnois qui entament des démarches et nous part des résultats de celles-ci.

  1. S. Bulcourt, président.

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Varesnes-inondations-Oise : seulement « …soulager Varesnes… ?  » Il nous faut plus !

02/02/2016 By Stéphane Bulcourt

Dossier du pont de décharge. Certains optimistes pensent que l’affaire est dans le sac. On peut passer à autre chose. Ok , peut être, mais…

On n’est pas au pays des bisounours. On peut se demander si la RN334 (créée en 1933 et qui deviendra D934 en 1973)  rehaussée en véritable digue en travers du lit majeur de l’Oise ne l’a vraiment été que pour circuler au sec. Pourquoi nos Anciens, qui avaient rapidement compris la problématique, ont-ils vigoureusement protesté, à l’époque, contre cette digue qui obstruait complètement la vallée, obligeant les eaux à passer sous le seul pont ensablé de Pontoise ou… dans ce village  provoquant  aussi un mouvement de reflux vers Varesnes ? Pourquoi ont-ils à l’époque menacé de faire sauter la route ?

Ils savaient tout simplement qu’ils seraient infailliblement noyés en cas de forte crue alors que l’aval de Pontoise serait soulagé par cette retenue d’eau qu’était la RN334 (future D934). Que l’on ne nous raconte pas que c’est à cause de la construction du canal latéral à l’Oise : commencé en 1823, il fut fini en 1831 !

« Un ouvrage d’art est prévu sous la 934 pour diminuer la pointe de crue en aval [on pense à Couarcy ndlr] et ainsi soulager Varesnes ».  Voulons nous un simple soulagement ?  (extrait de ce document officiel voir lien ci-dessous). Pour nous, ce n’est pas suffisant, loin de là. Les Varesnois parlent de compensation et non d’un simple soulagement. On a détruit une digue qui les protégeait. Il faut compenser intégralement et pour toutes les maisons concernées par la référence 93 +30 cm !

http://www.oise.gouv.fr/content/download/22614/156266/file/Conseil%20D%C3%A9partemental%20de%20l’Oise.pdf

En outre, qui nous dit que l’aval va laisser le projet se réaliser sans sourciller ? Qui nous dit que l’aval ne va pas monter au créneau pour préserver la situation actuelle bien confortable  à savoir un flot ralenti par la D934 ? A quelle hauteur sera posé le seuil de l’ouvrage ? Et surtout… Quand sera-t-il posé ?

On peut légitimement penser que le dossier va rencontrer quelques difficultés. Nous devons donc rester en alerte. Pas question de rentrer gentiment à la niche !

L’histoire des crues de l’Oise est très bien résumée par M. Jean-Yves Bonnard de 1740 à nos jours avec nombre de photos. Je vous conseille de suivre ce lien pour lire cet excellent document.

http://crdp.ac-amiens.fr/cddpoise/edd/inondations/Crue_de_1910_dans_l_Oise.pdf

le soulagement varesnois

Il faut comprendre l’inquiétude grandissante des Varesnois quand on regarde le listing des événements enregistrés.

Voyez plutôt : 13 événements enregistrés !!!

Légende : Type de catastrophe /Début le  : /Fin le : / Arrêté du Sur le Journal Officiel du Inondation –

Par une crue (débordement de cours d’eau) 19/12/1993- 02/01/1994 -11/01/1994- 15/01/1994

Inondation – Par ruissellement et coulée de boue 19/12/1993-02/01/1994-11/01/1994- 15/01/1994

Inondation – Par une crue (débordement de cours d’eau) 17/01/1995- 05/02/1995 -06/02/1995-08/02/1995 Inondation – Par ruissellement et coulée de boue 17/01/1995- 05/02/1995 -06/02/1995- 08/02/1995

Mouvement de terrain 25/12/1999-29/12/1999- 29/12/1999- 30/12/1999

Inondation – Par une crue (débordement de cours d’eau) 25/12/1999-29/12/1999- 29/12/1999- 30/12/1999 Inondation – Par ruissellement et coulée de boue 25/12/1999 29/12/1999 29/12/1999 30/12/1999

Inondation – Par une crue (débordement de cours d’eau) 08/01/2001- 10/01/2001- 29/05/2001- 14/06/2001 Inondation – Par ruissellement et coulée de boue 08/01/2001 10/01/2001 29/05/2001 14/06/2001

Inondation – Par une crue (débordement de cours d’eau) 26/03/2001- 28/03/2001- 27/04/2001- 28/04/2001 Inondation – Par ruissellement et coulée de boue 26/03/2001- 28/03/2001 -27/04/2001 -28/04/2001

Inondation – Par une crue (débordement de cours d’eau) 04/01/2003- 10/01/2003- 24/02/2003- 09/03/2003 Inondation – Par ruissellement et coulée de boue 04/01/2003- 10/01/2003- 24/02/2003 -09/03/2003

A la lecture de ces données, on comprend que les Varesnois soient méfiants devant les solutions avancées, exigeant ainsi bien plus qu’un simplement soulagement de leur situation.

S.Bulcourt, président.

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@prefet60 Quand l’Etat ne reconnaît pas ses fautes et noie les habitants ! https://t.co/e6OSFLGnYU

— Steven TRACY (@StevenTRACY1965) 4 Février 2016


 

 

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Niveau Oise Vigicru Reportage France 3 sur la destruction de notre digue

Reportage 11/02/2016 : Varesnes (60) aux aguets après les pluies

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