La réunion du 23/06/16 en S/Préfecture de Compiègne avait pour objectifs :
1° Faire le point sur le planning des opérations relatives à la construction du pont de décharge sur la RD934 à l’entrée nord de Pontoise-lès-Noyon.
Aucune solution technique précise n’est encore arrêtée. Nous savons simplement que l’ouvrage sera réalisé et dimensionné en fonction du débit d’eau à faire passer. Le budget est toujours calé sur un million d’euros et les quotes-parts des financeurs sont bien arrêtées.
Quelques contraintes administratives et environnementales restent à solutionner mais on peut dire avec certitude que les acteurs du dossier s’emploient à faire de leur mieux pour tenir un timing très tendu en respectant le cahier des charges.
2° Retravailler les dossiers des aides aux protections individuelles.
Un calendrier et des conditions avaient encadré un appel à candidature pour bénéficier des aides prévues pour des protections individuelles qui se limitaient un peu trop au concept « batardeau ». Dix maisons varesnoises sur plus de quarante habitations et dépendances menacées à divers degrés (crue 93 +30cm) avaient vu leur candidature retenue. Des fonds publics avaient été versés aux deux communes citées. Deux propriétaires seulement sur ces dix Varesnois ont fait réaliser les travaux (batardeaux). On peut donc supposer que, sur cette opération, il reste des reliquats qui permettraient d’aider des retardataires ou des propriétaires hésitants ou dont le dossier est techniquement complexe.
Varesnausec était donc intervenue auprès de M. le S/préfet pour que la problématique soit reprise afin d’obtenir les meilleurs résultats possibles même s’il est entendu que les protections ne sont que des pis-aller en cas de crue centennale durable au regard de la pertinence d’une protection collective pérenne et légale prenant la relève de feu la digue-sud.
N’oublions pas que l’objectif sublime est bien qu’il n’y ait plus d’eau de crue dans le bâti du village.
M.le S/Préfet a recommandé que le dossier des protections individuelles aille dans le sens évoqué ci-dessus. Nous l’en remercions.
3° On a reproché à Varesnausec d’être trop véhémente, pas assez positive dans l’ensemble des dossiers évoqués et sur son site.
Soyons clairs. Les démarches de Varesnausec, association de défense des sinistrés, ne peuvent s’articuler autour de la complaisance envers qui que ce soit. Varesnausec est parfaitement dans son rôle de défense des habitants en évoquant leur anxiété, leurs déboires, leur méfiance et leur agacement pour ne pas dire plus. Dans le cas contraire quel serait l’intérêt de son existence ? Vigilance et propositions plutôt qu’une vaine opposition systématique : oui !
« La rivière n’atteindrait jamais la mer [ce serait alors un fleuve : ndlr] si les berges ne la contraignaient » (Rabindranath Tagoré). Varesnausec reconnait la détermination des acteurs de ce projet à mener ce dernier à bien. Elle les en remercie et les encourage à faire de leur mieux pour se jouer d’éventuelles embûches et tenir le calendrier qui est assurément, au moins pour l’instant, en phase avec le prévisionnel. L’association entend cependant jouer son rôle de contrainte, de pression pour que tous les engagements soient tenus.
4° Les résultats attendus :
Reste la grande incertitude quant aux effets cumulés de tous ces dispositifs (y compris de celui de Proisy) en cas de crue centennale. Bien malin qui peut quantifier avec certitude les effets du nettoyage du pont de Pontoise (qui semble se réensabler) et de la construction du pont de décharge. Les plus optimistes prédisent que même la petite route qui relie Varesnes et Pontoise ne sera plus submergée alors que les plus réservés ne voient qu’un gain minime en matière de hauteur d’eau d’inondation. Comme dans bien des cas, le curseur « réalité » sera entre ces deux extrêmes, mais où ?
D’où la pertinence de ne considérer les mesures complémentaires individuelles qu’avec circonspection mais de les voir plutôt comme des dispositifs d’attente nous permettant de retrouver une protection plus collective.
Le grand retour d’une digue–sud, mythe ou réalité ? Allez savoir ! En tout état de cause, ce sera un dossier lourd et difficile. L’avenir nous le dira mais, les Varesnois y sont favorables car la sérénité au village en dépend.
Stéphane Bulcourt, président.