Autour d’une table pour un pont salvateur.
Le groupe de suivi du projet (je me permets humblement de le nommer ainsi) s’est réuni ce mardi 29 novembre en mairie de Pontoise-Lès-Noyon sous la conduite de M. le S/Préfet de Compiègne, pour faire le point sur l’avancée du dossier « Pont de décharge ».
Le calendrier est toujours d’actualité même si certains éléments du dossier ont pris quelques petits retards qui pourront être rattrapés ou resteront sans incidence nous dit-on.
L’ouvrage sera construit entre le pont de l’Oise et le mât en béton soutenant une ligne haute tension qui ne sera pas déplacé pour ne pas générer de surcoût. La longueur de l’ouvrage est estimée à 24 m env. Les dalots seront donc plus hauts que prévus initialement et seront implantés un peu plus bas que projetés auparavant mettant ainsi le haut de l’ouvrage plus bas que le niveau de la crue centennale. Des ajustements sont cependant à faire avant validation définitive.
Afin de limiter l’impact des travaux, notamment vis-à-vis d’habitat prioritaire et de nichage, les talus seront préservés le plus possible. Les arbres actuellement présents dans le fossé longeant la route, seront abattus cet hiver afin de ne pas troubler les nichages en cours de saison.
Les travaux devraient être réalisés en fin août afin de réduire les impacts sur l’habitat, la végétation nourricière et le râle des genêts.
Les dispositifs arrêtés une fois mis en place permettront de soulager Pontoise des eaux de crue déferlantes et la suppression de l’entonnoir que constitue l’actuel pont de l’Oise mettra Varesnes à l’abri des excès des crues. Il n’est pas exclu de dégager une partie des alluvions accumulées depuis des décennies sous ce pont reconstruit après la 2ème guerre mondiale pour remplacer le Gisclard. Il n’est pas exclu non plus de rechercher une solution pour empêcher les remous de ramener sans cesse des sablons sous ce pont, nous condamnant à le nettoyer régulièrement.
Varesnausec a également soulevé le danger que représentent les embâcles véhiculés par les eaux de crue. S’il a de fortes probabilités pour que les plus lourds ne quittent pas le lit mineur, il en est tout autrement des plus légers qui pourraient venir perturber le bon écoulement de l’eau par le pont de décharge. Des pieux devraient donc être mis pour limiter les intrusions.
On estime toutefois que certains embâcles sont trop importants pour partir seuls.
Nous avons un hiver à passer sans défense collective. Ce devrait être le dernier. Pontoise et Varesnes pourront alors voir la rivière avec un autre regard plus détendu. En outre, promeneurs, amoureux des particularités de nos rives, pêcheurs et canoéistes seront des utilisateurs plus sereins (surtout pour ces derniers car, promis, les embarcadères au budget d’implantation non négligeable, seront en partie revus pour être parfaitement utilisables).
S.B, président de Varesnausec, association Varesnoise pour la défense des sinistrés